[RP] Le prisonnier des Draconides

[La Conteuse]

Il reste silencieux un moment avant de répondre.

Je ne sais pas comment vous êtes, chez moi vous avez la réputation d’un démon anthropophage qui trouve son plaisir dans l’expérimentation sur les démons qu’il attrape et qui ne reviennent jamais. Si je disparaît elle enverra d’autres démons.

[Daemon]

Il ricane. "Voyons. J'ai arrêté de manger des bipèdes il y a déjà plus d'une décennie. Quant aux expérimentations, je ne les pratique que sur des démons déjà morts. Et encore, pas toujours. Mais je pense qu'il est important de connaître ses ennemis.

Votre dévouement est honorable, mais surement vous réalisez la futilité de tout ça ? Que vous reveniez ou pas elle enverra quand même d'autres démons. Elle et les autres princes ou princesses."

[La Conteuse]

Il hoche la tête. Certains d’entre nous sont nés du mauvais côté des montagnes comme on dit chez moi.

Après avoir passé la nuit à l’abri une longue marche dans un air froid et pur s’en suit, puis encore deux jours et nuits de montagnes avec une vue magnifique sur la plaine bleue lumineuse d’Azuria et ses dômes.

La ville est là, au nord. Il a de moins en moins envie de retourner "chez lui".

Vous êtes étrange comme Prince, vous faites souvent vos missions vous même ?

[Daemon]

Il observe la plaine bleue et ses dômes, mémorisant la vision. Cela semble si désolé comme endroit, et pourtant, si magique. "Oui, toujours. Avant d'être couronné, j'étais un aventurier moi-même. J'ai été écarté du trône très jeune après un évènement particulier ayant conduit à mon exile. Lorsque je suis revenu d'exile, j'ai dû lutter contre d'autres prétendants au trône pour la couronne. J'ai conservé le goût de l'aventure.

Vous savez que vous n'êtes pas obligé d'y retourner. Mais par connaissance de cause, je préfère vous prévenir, ils enverront probablement quelqu'un vous chercher et vous éliminer. Je ne peux pas garantir votre sécurité, en dépit de tous mes moyens je ne suis pas encore omniscient. Mais je peux vous offrir un endroit où vivre pleinement."

[La Conteuse]

Il semble réfléchir à la proposition puis secoue la tête.

Je ne suis pas assez puissant pour survivre seul, je n’ai pas de dons particuliers. Y a t il des démons d’Azuria qui ont déjà acceptés votre proposition ?

[Daemon]

"Vous n'êtes pas très nombreux à parvenir jusqu'à ma cité, encore moins à passer la garde. En tout et pour tout, seulement deux azuriens sont arrivés jusqu'à moi. Un métamorphe, qui a accepté de demeurer chez nous et un prince azurien que j'ai dû occire car, bien évidemment, il n'était pas très ouvert à la discussion.

Je peux vous assurer que vous ne resteriez pas seul longtemps, sans nécessairement être rejoint par d'autres de vos semblables avant longtemps, des peuplades de mon royaume s'installeront assez rapidement pour fonder un nouveau village. Principalement des humains. Ils sont de plus en plus nombreux et nécessitent un espace toujours plus important."

[La Conteuse]

Le démon s’est arrêté, il hésite, regarde le calice, la plaine, se tourne vers le Prince.

Que demandez vous en échange de l’accueil, et quelles sont les règles de votre cité ? C'est vrai que les araignées se nourrissent des habitants ?

[Daemon]

"Un changement de loyauté absolu, pour commencer. Et la soumission à une malédiction aussi claire que précise : la mort si tu me trahis. Pour des raisons de sécurité.
Les règles sont simples, on ne vole pas, on ne tue pas, on évite les bagarres. Autant que possible, ne mentionnez pas votre origine, évitez de montrer que votre sang est bleu aussi.
Sur le court terme je vous fournirais l'argent nécessaire pour aller vous nourrir en ville, vous vêtir et tout ce qui va avec. Sur le long terme, il faudra essayer de trouver du travail pour s'intégrer dans la société et vivre de vos propres moyens.

Elles peuvent. Elles ne le font pas, on cohabite en harmonie."

[La Conteuse]

Il écoute. Puis

Je ne suis pas du genre belliqueux. Comment trouve-t-on du travail ? Ce n’est pas vous qui nous donnez des tâches ?

[Daemon]

"Parfois, mais peu souvent. Certains artisans recherchent parfois des apprentis. Dans les villages des plaines, l'agriculture exige toujours des bras pour travailler la terre. Il y a des opportunités partout, il faut juste les chercher et les trouver. Aller au contact des gens, leur demander s'il recherche de la main d'oeuvre.
Le plus facile pour vous serait de faire agriculteur par exemple, en dehors de la ville personne ne viendra vous embêter avec vos origines et il n'y a pas de contrôle d'identité par les araignées non plus."