Elwen est un jeu de rôle dans un univers médiéval fantastique

Le barde fait quelques pas et accepte de raconter sa vie. Il est né à Elwen, sa mère fantasmait sur l'île d'Avalon et lui donna un nom de là bas. Son père lui a appris son "métier" de rentier, mais son peu de talent dans les affaires le conduisait lentement mais surement vers la faillite, il décida de demander de l'aide et la reçue. A aucun moment il ne cite les Gens du dit de la geste ou St Pons, chaque fois il élude ou contourne habilement la précision.


Un bon entraînement a fait de moi un acrobate, mais je n'excellais pas, je suis alors passé à la caserne quelques temps mais là non plus je n'excellais pas, sauf pendant les pauses et au cours des repas, je me suis rendu compte que tout le monde m'écoutait. Et je n'ai pas été le seul à m'en rendre compte, il y avait un vieux qui m'a demandé si je voulais le suivre dans un voyage, je n'avais rien à faire et je ne progressais plus depuis bien longtemps à la caserne, j'étais devenu une sorte de mascotte, alors j'ai accepté.

Notre première étape fut un village à majorité gurauk, c'était étrange et dépaysant et ça m'a plu. Au cours d'une rixe mon maître a fait une démonstration de son art, et ça aussi ça m'a plu, il est parvenu à les calmer uniquement avec un chant et quelques phrases.

Son regard se mit à pétiller et ses mains à s'agiter, il mimait la scène et la revivait entraînant son auditoire à sa suite.

Il écoute sagement, se tenant les mains, tantôt dans son dos, tantôt sur le devant. Il acquiesce régulièrement, pour bien montrer qu'il suit et que son attention n'est pas déjà partie ailleurs. Il profite du récit pour examiner attentivement l'individu. Déjà relever à quelle espèce il appartient. Probablement un elfe s'il est originaire de la cité blanche. Après quoi sa tenue, sa prestance, son apparence d'une manière générale. S'il est agréable ou non au regard, les bardes ont une tendance à une sorte d'excentricité assez unique. Chacun de ses mouvements ensuite, pour relever le niveau d'assurance, de maîtrise et son niveau d'expérience d'une manière générale au travers de la précision de ses gestes.
Il le passe tout à fait au crible fin. Non seulement physiquement, mais aussi mentalement. Une habitude que le Prince a prit qu'il trouve particulièrement distrayante, rafraichissante.

Le récit terminé, il se permet quelques mots :

"En toute honnêteté, vos réflexes semblent pourtant très pointus. Je ne dis pas que les ivres morts sont les meilleurs tireurs au monde, mais plus d'un individu doté de compétences "moyennes" se serait fait toucher au moins une fois. Si vos talents à l'arme sont aussi aiguisés que vous êtes vif, il est certain que vous vous êtes jugé sévèrement.
Mais il faut reconnaître que la chanson vous sied, en tout cas on voit que c'est votre domaine d'expertise. Puis-je demander quels récits ou chants il existe à mon sujet ? Vaniteux, je sais. J'ai des défauts."

Il n'a pas les oreilles pointues mais il est grand, pas autant que le Prince mais tout de même plus que la moyenne des gens, et puis il est excessivement fin sans pour autant que cela nuise à sa grâce, dans son esprit Daemon voit ce que ses mots décrivent il est complètement absorbé par le récit et il y a comme une harmonie entre ses gestes et la rue, les maisons, les arbres, tout ce qui l'entoure. D'ailleurs Daemon lui même se sent plus fort plus grand et plus beau, plus "rempli" d'une énergie dynamique. Le barde est brun clair, avec des yeux noisettes qui ressemble à ceux d'un enfant heureux le prince ne ressent pas une once de malice dans ce personnage étrange.
A l'énonciation de son bras armé il éclate de rire et Daemon peut voir dans son esprit qu'il a à moultes reprises manqué de se blesser lui même tant l'arme ne lui est pas amicale, c'est à la limite de la malédiction, les souvenirs en images sont risibles et le barde pouffe de rire.

Si vous saviez le désespoir de mon maître d'arme ! Le visage consterné du maître d'arme apparaît, il s'agit d'Aran lui même, qui pourtant n'excelle pas aux armes.

Bien sur qu'il y a des légendes qui vous suivent, il paraît que vous appartenez à toutes les guildes du royaume, est-ce véridique ?

*Peut-être un demi-elfe. Singulier personnage en tout cas.* Il redresse imperceptiblement les épaules en se laissant remplir de l'énergie communicative du barde. Avec un sourire en coin : "J'en déduis que c'est mon demi-frère qui vous a entrainé ? Je n'ai jamais eût l'occasion de croiser le fer avec lui, seulement des mots et il est très grognon.
Et non, c'est une légende. Il y a une guilde à laquelle je n'appartiens pas, et c'est celle du dit de la Geste. Les St Pons et moi n'entretenons pas les plus agréables relations et je suis trop méfiant de nature. Mais à part celle là...Je ne suis pas exactement membre de la guilde des mages, mais de son équivalent à Raukarth, la Tour des sorciers."

Il fait attention à ne pas se dévoiler de trop. Enfin...Physiquement il n'en a cure, c'est de son jeu mental qu'il tient à préserver le secret.

"Demandez autant que vous voulez, il est extrêmement rare que je prenne le temps de parler à un barde."

Il se frotte les mains, la curiosité s'est emparée de lui, dans son esprit les histoires du Princes qu'il connaît se mêlent et soudain l'une d'elle apparaît.

Quand le Prince était un aventuriers
Il partit en campagne contre des bandits
...

"C'est vrai que vous êtes revenu à la vie par vous même ? "

"Plus ou moins. En fait à cette époque je n'étais pas encore instruit dans la sorcellerie. Ce qu'il s'est passé, c'est que lorsque j'étais un esprit, j'ai possédé le corps d'un supposé compagnon." Il indique sa tête du doigt. "Lui et trois autres ont lâchement pris la fuite pendant que je me battais contre les bandits. A charge de revanche donc, je l'ai possédé et forcé à ramener mon corps au Sorcier pour qu'il opère sa magie. Et peut-être aussi ai-je tenté de le noyer dans une flaque.
Aujourd'hui, oui je pourrais me ramener à la vie moi-même."

"Ah... Bien bien, laissez moi quelques minutes, il faut que je revois cette histoire, vous la corrigerez si quelque chose est inexacte d'accord ?" Demande-t-il inquiet avant de poursuivre.

"Quand le Prince était un aventurier
Il parti en campagne contre des bandits
Trouvant le campement de ces parjurés
Fortement armuré Daemon les assaillit
Malheureusement trahis il décéda
Hors de son corps il s'empara
De l'esprit d'un compagnon qui le ramena."

.... "Ce n'est pas brillant mais c'est ainsi plus juste. Quelle était cette histoire de flaque d'eau ? Pourriez vous me la conter ? "

Un petit rassemblement s'était fait autour d'eux.

"Oh pfff..." Il gonfle les joues et expire. "Ce n'est pas grand chose, j'ai tenté de me venger d'au moins un traître, pendant que je le possédais je l'ai forcé à mettre son visage face contre terre dans une flaque pour qu'il...Bah se noie dedans. Ou au moins qu'il se fasse mal. Je suis un peu mesquin comme ça des fois."

" Vous n'aviez pas encore songé qu'il pouvait vous sauver ? Et qu'en est-il de l'histoire avec le boucher ? Il paraît que c'était vous qui aviez mangé le boucher de la rue des poissonniers, c'est vrai ? "

La foule a fait un oh! surpris à ces mots.

" La légende dit que vous étiez mauvais à cause de l'armure de votre père."

"Oh. Il y a vraiment un tas de rumeurs, en effet. Alors...Je ne vais pas dire que c'était moi, notamment parce que légalement c'est questionnable. Mais il se trouve que j'ai probablement été le dernier à avoir une conversation avec ce boucher. Aux moeurs très suspectes. Je ne vous dirais pas ce qu'était sa viande.

Oui, l'armure de mon père avait quelque chose d'extrêmement négatif." Ce qu'il ne fallait pas dire. Il l'aimait bien son armure. Mais bon, circonstances obligent.