Elwen est un jeu de rôle dans un univers médiéval fantastique

"Curieuse ? Allons. C'est exactement celle que tu souhaitais utiliser avec tes soldats. Tu n'abuses personne ici."

*Enfin...Sauf ses toutous, éventuellement.*

Sedrin gronde elle se relève et pointe sa lance dangereusement vers Perceval :

Curieuse ! Je te rappelle que je suis une guerrière, pas un misérable roublard !

Aussitôt au geste de sedrin les soldats dégainent leurs épées, les fusiliers pointant leurs armes sur elle, le commandant repoussant Perceval un peu en arrière et s'interposant, Pélinor restant calme derrière et fixant Sedrin dans les yeux, de ses yeux à lui, petits, froids et calculateurs. Perceval calme le jeu, baissant lui même de la main les fusils pointés et commandant de remettre l'arme au fourreau

Du calme messieurs du calme! Je suis sur que notre amie n'a pas voulu me menacer vraiment, c'est la douleur qui a parlé. Par ailleurs je rappelle que notre mission est sacrée, et que c'est un honneur que de mourir pour son souverain chacun de mes soldats en serait ravi

Les hommes, choisis parmi les plus fines lames de la garnison et les meilleurs tireurs mais aussi les plus dévoués, habitués à servir les ordres de Perceval sans hésitation, allant jusqu'à le servir dans ses inclinations les plus secrètes, ces hommes donc, opinèrent du chef aux mots de leur Pontife. Depuis qu'ils servaient ils avaient connu mains combats mais également des affaires plus sombres, la face occulte de la politique, qui à Razell était toujours très présente, l'île étant remplie de courtisans et la cour étant connue comme un des plus grands lieux d'hypocrisie au monde, des ennemis mortels y devisant quotidiennement de badineries se flattant l'un l'autre, mais préparant dagues et poisons dans l'obscurité propice d'un voile qui planait toujours. Diriger la Théocratie était une tâche colossale, le Pontife, bien que revêtu d'une autorité suprême, et de l'aura d'une dynastie révérée et élue, devait sans arrêt ménager les tensions entre les grandes familles d'elfes tributaire d'une majeure partie du pouvoir et des richesses, mais aussi les tensions avec les hommes, calmée depuis la paix de Barhodill mais toujours sous-jacente. Perceval, malgré ses côtés sadiques, avait un bon fond et il espérait bien que son pontificat soit long, afin qu'il puisse améliorer l'état des choses, et réduire un peu les criantes inégalités entre ses sujets. Mais une longue fréquentation de la cour lui avait appris que si la puissance militaire de la Théocratie était énorme, celle ci ne lui serrait fidèle que pour autant qu'il parvienne à s'attacher les différents commandants, généralement fils et frères des aînés des grandes familles, dont les cadets constituaient son entourage direct au palais, des gentilshommes qui lui avaient juré allégeance mais dont il savait que leur présence à ses côtés servait avant tout aux pater familias des grandes familles pour surveiller le Pontife, et le cas échéant à l'éliminer. Il ne pouvait compter réellement que sur l'appui de quelques unes des familles, et parfois seulement sur quelques membres d'entre elle. Il savait que c'était le cas de Lord Starkned, c'était un idiot, donc un homme fidèle et dévoué, doublé d'un excellent combattant. Pélinor, beaucoup plus sombre, affichait toujours un calme inébranlable, Perceval le connaissait depuis longtemps et croyait en lui, il savait que le dragon partageait son amour du pays et bon nombre de ses vues sur l'avenir à donner à cette île fascinante de paradoxes, entre sa nette avance technologique militaire et autre, qui servait à compenser l'absence de magie, et d'autre part cette fausseté présente dans tous les rapports humains, les assassinats étant monnaie courante à Razell où toute la noblesse travaillait sans arrêt l'escrime et portait l'épée, non seulement pour la parade et l'élégance mais aussi car chacun redoutait toujours d'être victime d'un attentat et souhaitait donc être à même de se défendre, nombre de nobles cachant même des pistolets sous la pélisse de la garde Pontificale, malgré l'interdiction mais afin de se prémunir d'avantage. Perceval savait tout cela et laissait faire, sachant que son règne était encore fragile, son fils unique n'étant encore qu'un bébé, et qu'il avait accédé au trône facilement parce qu'il remplaçait l'atroce Théoniclès mais qu'il était tenu par les familles, presque otage de son propre palais. Il savait néanmoins pouvoir compter sur les hommes qui l'accompagnaient aujourd'hui, c'étaient des fanatiques, totalement dévoués, et de fameux combattants de surcroît, raison pour laquelle il évitait de les sacrifier bêtement sur les pièges, il savait que ces hommes lui seraient nécessaires pour mener à bien sa politique, il avait déjà fait assassiner quelques personnages gênants, comme l'ancien bras droit de Théoniclès, qui tentait de rallier les hommes à sa cause et de provoquer une insurrection. Il avait été tué au milieu de son hôtel particulier, par ces mêmes hommes qui accompagnaient Perceval aujourd'hui, déguisés au moyen de tenues de la Confrérie Noire, semant par la même le trouble parmi les chefs de la révolte, qui dès lors se soupçonnaient l'un l'autre du crime, et repoussaient le soutient d'abord acquis de la Confrérie qui réunissait certains des meilleurs assassins de l'île. Cette mission avait été parfaitement réalisée par cette troupe d'élite et depuis Perceval se reposait beaucoup sur eux, il aurait souhaité les voir prendre la place de cette fameuse garde pontificale, composée d'hommes à la dévotion toute feinte, habiles à dissimuler et mentir autant qu'à se battre au moins! La garde réunissait l'élite de la population de l'île, des elfes dont la gloire était établie depuis des siècles pour la plupart et pour qui l'épée était un naturel prolongement du bras, bien qu'ils semblent en apparence soumis aux codes chevaleresques, lorsque le besoin s'en faisait sentir ils n'hésitaient pas à utiliser des tactiques de combat déloyale, comme le coup de Jarnac, qui accompagnait Paladur alors qu'il était encore tout jeune et était maintenant le doyen de la Garde, considéré par tous avec révération car pratiquement unique survivant de cette époque et également par ses talents à l'épée, toujours vif et souple malgré son âge avancé

Sedrin détourna son regard, il ne pouvait pas plus la tuer qu'il ne pouvait tuer un de ses hommes, pas pour le moment. Mais elle n'avait pas la patience nécessaire pour des jeux de cours. Elle regarda le chemin à faire.

Tu sais Percy, je me demande s'il en va de notre intérêt de te venir en aide... Rappelle moi ce que nous y gagnons ? Tu nous engages pour risquer nos vies, d'accord, sache qu'à partir de maintenant tu devras nous informer des pièges, ceux que tu connais où ils sont ce qu'ils sont, pas de cachoteries pas de mensonges. Parce que tes hommes sont surement les meilleurs, pour toi, mais je connais la mort et elle ne m'effraie pas, si ma vie est le prix à payer pour ôter la tienne, ça ne me pose aucun problème.

Sedrin se tait, elle attend. Elle est diminuée dans ce corps mais sa fierté et sa hargne sont intactes, et Perceval oublie un peu trop souvent le rang d'où elle est issue. Un rang qui n'arrange pas son caractère.

"L'atmosphère est bien tendue. Xiombarg, veux-tu bien ouvrir la voie ? C'est ton tour d'éprouver un piège. Ou peut-être Lord Sat...Sta...Machin, vous là." Il désigna le bonhomme d'un geste de la main. "Il me tarde de trouver un de ces soi-disant merveilleux trésors de l'île que l'on m'a promis."

Xiombarg opina du chef et avança en direction de la prochaine salle.
Cela commençait à l'énerver légèrement aussi , mais elle n'en laissait rien paraitre.
"Finissons en au plus vite."

Le groupe avance jusqu'à ce que le couloir forme un angle, là Perceval lève la main.

Il y a un piège ici, le dernier normalement. Je sais ce que c'est mais pas exactement comment l'éviter, quoi que j'aie une idée... Le principe du piège c'est que ce rais de lumière que vous voyez là sert de déclencheur, si vous l'interrompez le piège s'active et une lourde herse hérissée de pointes s'abattra violemment sur vous. Pour le désactiver il faut focaliser la lumière au moyen d'une lentille, en faisant cela correctement, avec le bon angle et surtout la bonne lentille... Mais, au fond de ce couloir se trouve ce que nous cherchons. La carte n'indique rien de plus quand à la résolution de ce piège. Un détail important néanmoins, une fois que nous aurons réussi cette épreuve, interdiction formelle pour quiconque de toucher au corps!

Il appuya fortement sur ces mots puis repris plus calmement

Pour le piège je propose qu'on cherche aux environs, si ça ne marche pas je tenterai quelque chose...

Xiombarg chercha pour essayer de trouver une lentille.

[dice]0[/dice]/30

Et ... Avec de la poussière dessus on devrait localiser le rayon ? Sedrin regarde droit devant elle en disant cela.

"Le problème n'est pas le rayon de lumière, il est tout à fait visible..."

Beaucoup de problèmes d'origine physique, tangible. Des problèmes simples à résoudre, pour peu qu'on en ait les moyens.
Il leva les yeux vers le rayon et étendit la perception de son esprit dans cette direction. Il ne regardait plus vraiment par les yeux de son corps mais par ceux de sa psychée. Un état comparable à celui de fantôme, à part qu'il n'était pas mort. Intangible il était, invisible il était aux yeux des mortels. Il chercha ainsi dans le plafond la herse. Il s'attendait à ce qu'elle soit cachée derrière un pan de pierre, aussi inclut-il cette option dans ses recherches.

[dice]0[/dice]/68