Elwen est un jeu de rôle dans un univers médiéval fantastique

Elle se retire un peu, mais son esprit est toujours contre le tien. Elle y projette un visage un peu déformé d’un être humain pouilleux.

Vous y êtes pour quelque chose que je sache. Tout va toujours très bien au Weyr. Mes gardes sont là pour décourager les lutins farceurs.Je pense qu’au contraire ça ne fera que les exciter. Ils vous ressemble. Et vous vous ressemblez de plus en plus à un quasi. Elle montre les ailes.

"Je ne nierais pas la vérité, je suis responsable à cinquante pour cent, au moins, de l'état actuel du Duc. Le reste en revient à Cara. Il me paraît plus qu'évident aujourd'hui qu'elle a tenté d'instrumentaliser les vampires afin de semer un chaos à grande échelle au sein du royaume. L'assassinat du Duc, la débridation et l'expansion des vampires étaient un excellent début."

Il observe les gardes de la reine en hochant doucement la tête, avec approbation. "Ouais. Les lutins vont définitivement tenter de les dérider et les ennuyer. Etonnamment les dragons sont la meilleure cible pour ça. Moi j'adore."

Il déplie une aile et la ramène devant lui, en caresse la partie articulée, où se situent les os. "C'est vrai. Mais je ne pense pas que ça ira beaucoup plus loin. Je ne vois pas quel avantage je gagnerai à me couvrir d'écailles, ou à me faire pousser un appendice caudale. Ou des griffes."

Elle laisse échapper un sentiment de soulagement aux dernières paroles du Prince. Elle regarde vers le port où pourtant Daemon ne voit rien d’autre que des badauds.

Les gnomes sont là cette année encore. Et... un gobelin... Elle n’a pas mis d’inflexion particulière pour le gobelin ce qui rappelle à Daemon la manière de s’exprimer des nagas quand quelque chose leur déplaît profondément.

Il suit son regard vers le port, bien qu'il observe sans vraiment voir. "Les gnomes sont méthodiques, administratifs, soucieux du détail. Ils ne manqueraient cette journée pour rien. Je note que la présence du gobelin vous déplait particulièrement. Et c'est compréhensible. Néanmoins, s'il représente bien la distraction annuelle que j'apprécie tant, je vais pour ma part garder l'esprit ouvert.

Egalement, ma transformation en quasi vous inquiéterait-elle ? Je sais que j'aurais assez de charme pour faire tourner une ou deux têtes mais il n'y a là pas de quoi casser trois pattes à un canard.
Dans un futur certain j'assumerai probablement la pleine forme d'un dragon, ne serait-ce que par curiosité. Mais on n'y est pas encore. J'ai d'autres envies à assouvir avant."

C’est bien ce qui m’inquiétait, que vous preniez forme draconique... Si tous les sorciers faisaient comme vous, où irait le monde.

Elle incline légèrement la tête et s’éloigne prenant la rue qui remonte vers le palais. C’est à ce moment que Daemon croit apercevoir un profil familier, son fils. Ça n’a duré qu’un instant avant que la personne disparaisse dans la foule humaine qui encadre le duc et la duchesse.

"Les sorciers ne savent pas s'amuser..." Répondit-il à mi-voix, distrait et ne remarquant pas le départ de la dragonne. Lui-même commence à s'avancer en direction de la foule en appelant :

"Ilía ?" Il commence à fendre la masse vivante, écartant plus ou moins doucement les personnes de son chemin en réitérant les appels. En parallèle, une moitié de son esprit file et bondit, plus rapide, à la recherche de la conscience de sa progéniture unique et favorite.

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Les esprits survolés prochent se demandent ce que le Prince de Raukarth cherchent, d’autres cherchent une personne qui sortent du lot, un esprit est silencieux comme imperméable, il avance vite vers le palais.

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La foule s’écarte devant lui et il peut apercevoir sa progéniture entrer dans le palais après être passé entre les gardes sans que l’un ni l’autre ne réagissent.
Une minute lui suffit pour arriver à l’entrée où les gardes se tournent vers lui pour le saluer.

Prince Daemon de Raukarth soyez le bienvenu. Les invités sont attendus dans la grande salle.

Une rangée de pages attend sagement dans le hall, de jeunes elfes ou peut être des féetaux, voir des lutins ou une autre engeance des cours féériques.

Il s'arrête un bref instant au niveau des gardes et adresse à celui qui lui a parlé un long regard. Estimant que ce dernier n'a probablement pas vu son fils par quelque artifice, il hoche la tête et pénètre à l'intérieur du palais.

Son regard, pour une fois, ne s'attarde pas sur les pages, même pas ceux présentant un physique qui leur aurait valu en temps ordinaire plus d'attention. A la place, il cherche les diverses issues du hall alors que son esprit ne survole que grossièrement l'intérieur de la structure à la recherche de l'esprit qu'il traque. Il se fie à son premier contact pour le reconnaître plus aisément à présent.

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