Histoire nanique

[Brokk]

Karaï en était déjà à sa cinquième pinte quand le vieux courtaud arriva, s'asseyant à la place libre en face de lui. Longtemps celui-ci le jaugea du regard, un regard d'un bleu glacial et profond qui rapidement mis mal à l'aise le jeune nain. Puis ce regard froid céda peu à peu la place à un visage plus doux, laissant même apparaître l'ombre d'un sourire. Enfin, après un long moment, il se pencha vers Karaï et lui dit simplement : "Tu pourrais être l'un d'eux.".

Sur ces mots et avec un sourire mélancolique, la Barbe Blanche se retira, boitillant, croulant sous le poids des années, et sorti. Notre Première Pousse, ainsi qu'appelle leurs jeunes hommes les nains, ne sut que faire et resta interdit. Puis quelques minutes après, il partit à la poursuite du vieux nain. Poursuite bien courte en réalité car celui-ci c'était simplement retiré sur l'un des bancs qui parsème les rues des citadelles naines. Assis l'un à côté de l'autre ils gardèrent le silence longuement. Enfin l'ancêtre commença :

"Oui tu pourrais être l'un d'eux. L'un de ses nains qui garantissent la paix dans nos montagnes, s'efforcent chaque jour que les dieux font de repousser les envahisseurs gobelins, orcs, elfes et que sais-je de toutes ses créatures malfaisantes qui tente de nous voler nos terres. L'un de ses combattants extraordinaires qui par leur sacrifice, redonnent un peu de sa grandeur d'antan à notre peuple. Toi aussi, par ton sang et par ta hache, tu pourrais restaurer notre gloire du temps jadis, reconquérant nos antiques places fortes, les arrachant des mains avares des peuples haïs. Et une fois que ces Monts nous appartiendrons de nouveau, une fois que vous les aurez repris, une fois que les siècles de souffrances ne seront qu'un vague souvenir, nous pourrons reprendre la volonté première du Rois sous les cieux... Mais il est encore trop tôt pour t'en parler..."

Les yeux brillants de détermination, ce soir là, un jeune nain s'engagea dans les rangs des Haches et jura de défendre sa nation jusqu'à la mort.

(bon c'est un premier jet, donc si vous voyez des fautes (parce qu'il y en a) ou plus important, des points à améliorer faites en part )

[Brokk]

(Le but de ces petites histoires est simplement de créer un peu de background digeste et plus agréable à lire que des gros pavés et plus simple d'accès que les brides d'infos dispersées dans les Rps. Donc si certains détails vous gênent (orthographe comprise), n'hésitez pas à m'en faire part. Au même titre, si certains bouts de background proposés ne correspondent pas avec ce qui existe déjà, faites m'en part, le background existant ayant bien sûr la priorité.)

[Brokk]

957e Conseil des Hays.
Voilà déjà une demi-heure que Durak attendait l'arrivée du Khuningar sur sa froide chaise de pierre. Autour de la table se trouvaient les vingt-sept autres Hays, treize hommes et quatorze femmes, vidant pintes sur pintes et parlant des petites affaires de chacun de leur clan.
Chaque clan élisait de fait deux Hays, nain et naines nécessairement, qui les représentaient alors au Conseil. Ce même conseil élisait ensuite un roi, un Khuningar, qui faisait office de représentant à l'extérieur et de décisionnaire dans certains cas.
Enfin, entra dans la pièce l'actuel Khuningar. Celui-ci, après s'être vaguement excusé de son retard, invita tous les élus à prendre place autour de la table. La dite table qui notons le d'ailleurs se trouvait être ronde. Bien que la légende voulait qu'il s’agisse d'un moyen de faire paraître l'égalité entre la voix de tout les Hays, Durak soupçonnait qu'il s'agissait en réalité d'un soucis d'économie de pierre. Ou un meilleur moyen de se voir pour mieux ... "communiquer" en cas de désaccord. Quoi qu'il en soit, une fois tous assis, l'ordre du jour fut énoncé :
"52. C'est le nombre d'attaques et d'embuscades qu'ont subis le mois passé sur nos routes les différents voyageurs, marchands, caravanes et convois sur nos routes. De plus je ne vous apprends rien concernant la praticabilité de nos tunnels, menaçant chaque jour de s'écrouler un peu plus, infestés de vermines en tout genre et encombrés d'innombrables débris. Notre commerce en souffre de plus en plus, nos mines ne sont pour la majorité plus accessibles et le moindre déplacement exige la présence d'une escorte non négligeable. Aujourd'hui est venu la fin de ce calvaire. Hays, que proposez-vous?"
A cela suivit un silence relativement gêné où les un et les autres attendaient la solution. Ils sortaient tout juste d'une guerre gobeline particulièrement cruelle et le pays était exsangue. Il était clairement impossible dans ces conditions d'appeler à la mobilisation des clans et l'armée était déjà quasiment entièrement assignée à la défense des citadelles et des mines les plus éloignées (et les plus prospères) ne pouvant se permettre de déployer pour cette tâche que quelques sections. Et sans le nettoyage systématique des routes par une troupe armée, les travaux seraient voués à l'échec et les ouvriers à une mort certaine.
"Pourquoi ne pas demander aux peuplades humaines qui vivent aux pieds de nos monts de nous fournir des contingents dédiés à cette tâche?"demanda l'un des représentants d'un clan de l'ordre des Rahakukkaro (ordre de la Monnaie et du commerce).
Après plusieurs minutes de débats enflammés, il sembla évident que les villages humains prendraient cela pour un aveu de faiblesse et risquerait, plutôt que d'apporter une aide, de les faire basculer sous la tutelle de Elrazad. Alors que le silence se réinstallait, Durak eut une idée.
"Nous pourrions nous inspirer du système elwennien. En demandant à des aventuriers et des mercenaires d'escorter nos travailleurs, de nettoyer les routes de la vermine contre paiement, nous soulagerions largement le travail de notre armée. De plus, cela permettrait peut-être de relancer notre commerce local avec l'arrivée de ces hommes qui chercheront sûrement à se restaurer, se ravitailler et se ré-équiper."
Cette fois, le débat fut rapide et unanime. Les Monts allaient pour la première fois depuis bien longtemps s'ouvrir aux étrangers.

[Les noms des clans et des ordres ne sont pas donnés car pas décidés]